Au début des années 60, pour filmer sa petite famille, il faut s'équiper d'une caméra 8 mm, matériel onéreux mais un marché d'occasion existe. Ce "double 8" est en fait un film 16 mm qui va passer 2 fois dans la caméra, il faut, en effet, au bout d'environ 2 mn de film, le retourner, manoeuvre périlleuse à faire dans le noir, pour ne pas voiler le film, et, surtout, s'en souvenir, si l'on ne veut pas filmer deux fois sur le même coté, ce qui arrivait plus souvent qu'on ne le souhaitait !
Heureusement, en 1965, Kodak lance le super 8, d'un coup, le progrès est impressionnant, avec un film aux performances supérieures grâce à une surface d'image plus importante ( par réduction de la taille des perforations du film). Surtout, il est vendu dans un chargeur autorisant le chargement en plein jour, et plus besoin de retourner ce film qui durait pratiquement 4 mn. Seul défaut, le guidage du film, assuré par un presseur intégré au chargeur. Une fois terminé, on mettait ce film dans une petite pochette que l'on postait, le film revenait développé et pret à la projection en moins d'une semaine.
Il faut donc acheter des films de qualité et, évidemment, changer de caméra. Le choix sera rapidement important, chez tous les grands constructeurs, y compris avec l'apparition de la version sonore, nécessitant un équipement en projecteur adéquat.
Curieusement, ce format est encore utilisé par quelques professionnels alors que chez les amateurs, il a été totalement supplanté par la vidéo.
Je conserve encore mes deux caméras super 8, en état de fonctionnement (visibles ci-dessous) mais, hélas, je n'ai plus de projecteur magré une collection importante de films et grâce au père noël (merci à Steph et Bruno !), j'ai maintenant un projecteur....
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