Jusqu'en 1964, l'enregistrement sur bande magnétique reste l'apanage d'amateurs à la fois fortunés et pionniers vu le prix et la taille des appareils, sans parler d'une fiabilité encore plus que légère. C'est la marque PHILIPS qui va du jour au lendemain changer cette situation avec son invention, la K7. Philips va tout simplement enfermer la bande dans un petit boitier en plastique, solide et facile à manipuler, où elle est protégée des éléments extérieurs.

A noter que GRUNDIG sort quasiment au même moment sa cassette, elle est de dimensions légèrement supérieures, et la vitesse de la bande est également un peu plus rapide alors que Philips choisit une vitesse standard, utilisée sur les gros appareils classiques, le 4.75 cm/s. Il mettra d'ailleurs son brevet dans le public à l'unique condition de garder pour les appareils cette seule et unique vitesse de défilement. Tout le talent des constructeurs se tournera donc vers l'obtention d'une qualité optimale en gardant cette relative lenteur, jusqu'à l'apparition d'appareils estampillés "hifi" au début des années 70, grâce, notamment, à d'astucieuses corrections du son (Dolby, en autres).

C'est peu de dire que la cassette aura un franc succès ! Pour la première fois, tout un chacun peut enregistrer à peu près tout ce qu'il veut, y compris et surtout la musique, bien sûr ! Les appareils, très mobiles, se multiplient, les Majors du disque, toujours à l'affut, éditent rapidement des cassettes enregistrées, jusqu'en 1979 où un certain Akio Morita, PDG de SONY met sur le marché le fameux Walkman

Appareil proprement génial, il est d'emblée très léger, et possède même, au départ, deux prises d'écouteurs. On aura tous, rapidement, au moins un Walkman, copié par tout le monde. Mais on verra toutes sortes de lecteurs, modèle hifi au salon, ou intégré à l'auto-radio.

C'est l'arrivée du disque compact qui va signer sa mort, en apportant la qualité du numérique sur un format très maniable et réputé indestructible, notamment par les appareils de lecture, ce qui n'a pas toujours été le cas avec la cassette, souvent malmenée par des lecteurs facétieux !

Il traine encore combien de ces petites cassettes dans votre grenier ?

Ce nom de "transistor", qui désigne un composant électronique, va passer dans le langage courant, au début des années 60, pour désigner la petite radio propulsée par cette petite chose miraculeuse.

Jusqu'à la fin des années 50, on écoute la radio en ondes longues ou moyennes sur de véritable meubles qui trônent dans le salon où, souvent, il n' y a pas encore de télé. On appelle ces radios des TSF ! Elles fonctionnent avec des lampes qui doivent chauffer avant qu'un son ne sorte de l'engin. J'ai  sur ma table de nuit un appareil de ce genre, datant des années 50, fonctionnant parfaitement


Heureusement, grâce à l'invention géniale de 3 chercheurs américains, les choses vont changer brusquement en 1960 et ça tombe admirablement bien car c'est le moment précis où arrive en force cette nouvelle musique rythmée en provenance des Etats-Unis, diffusée par une nouvelle radio, sur les ondes longues, Europe n°1. La radio se mue en petit récepteur portable, perdant son statut de récepteur familial, pour devenir un objet personnel que l'on peut emporter partout car fonctionnant sur piles. Le dernier chic sera de l'écouter sur la plage...

J'ai toujours un certain nombre de ces postes dont celui-ci, acquis en 1966, en état de marche

L'avenir de ces récepteurs analogiques est clairement derrière eux ! Le développement inéluctable de la transmission numérique va les reléguer plus ou moins rapidement au musée...