Point d'orgue de cette décennie des sixties, 1967 va marquer les esprits de toute une génération, notamment par le maintenant célèbre " summer of love " dont on fête cette année les 50 ans.
J'en garde un souvenir vivace, déjà parce que c'est l'année où je passe le bac, conclusion de longues années de lycée ( à l'époque, on entre au lycée dés la 6ème), ensuite parce que c'est durant cet été là (de l'amour...) que je rencontrerai la future mère de mes enfants !
Pourtant, l'année commence bien mal avec la mort de 3 astronautes brulés dans leur capsule Apollo.
Il y aura aussi le coup d'état des colonels, en Grèce et la guerre israélo-arabe des 6 jours.
Et ce summer of love ? En fait, tout commence aux Etats-Unis, comme souvent. Précisément, à San Francisco, quartier de Haight-Ashbury , où des milliers de jeunes se réunissent et créent le mouvement hippie, dont la contre-culture (peace and love) va vite faire le tour du monde en imposant ses mots d'ordre et en imprégnant la musique, le cinéma, etc.
L'hymne en sera le titre de Scott McKenzie, San Francisco:
If you're going to San Francisco,
be sure to wear some flowers in your hair...
If you're going to San Francisco,
Summertime will be a love-in there.
Chanson composée pour la promotion du Monterey Pop Festival où plus de 200000 jeunes viennent écouter Jimi Hendrix, Janis Joplin et bien d'autres, du 16 au 18 juin.
En Europe, ce sont les Beatles qui vont personnifier ce mouvement avec la sortie de cet album fantastique, le Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band. Avec ses influences psychédéliques, le son des instruments orientaux, les références plus ou moins claires aux drogues (LSD), il représente parfaitement le mouvement.
Les Beatles complèteront le tableau avec leur chanson "all your need is love, diffusée en direct dans 26 pays le 25 juin, qui commence par les premières mesures de la Marseillaise !
L'influence de ce formidable mouvement se fera sentir pendant plus de 10 ans, le temps, finalement, d'attraper 10 ans de plus, de quitter la vie étudiante, de rentrer sur le marché du travail, de fonder une famille, bref, de devenir adulte...
Après l'été, la vie continue ! Mes parents font un gros sacrifice à la rentrée en s'offrant une télé couleur, celle-ci s'installant sur nos petits écrans le 1er octobre, sur la 2ème chaine de l'ORTF.
Le 9 octobre, on apprend la mort du Che, Ernesto Guevara , abattu en Bolivie.
L'année se termine par le vote de la loi dite " Neuwirth " qui autorise, enfin, la mise en vente de la pilule.
Evidemment, c'est une grande année pour la musique, d'une extrème richesse, le son de la pop collant au plus près aux événements. En ce sens, la plus représentative est sans doute ce titre du Procol Harum, A Whiter Shade Of Pale, au gimmick d'orgue inoubliable et qui fera chavirer bien des coeurs...
Les autres tubes de l'années:
Happy Together, The Turtles
Ode To Billie Joe, Bobby Gentry
I'm A Believer, The Monkees
Light My Fire, The Doors
The Letter, Box Tops
Kind Of A Drag, Buckinghams
Respect, Aretha Franklin
Sweet Soul Music, Arthur Conley
Soul Man, Sam and Dave
Ruby Tuesday, The Rolling Stones
For What It's Worth, Buffalo Springfield
Gimme Little Sign, Brenton Wood
The Happening, Supremes
Somebody To Love, Jefferson Airplane
Silence Is Golden, Tremeloes
The Rain, The Park And Other Things, Cowsills
There's A Kind Of Hush, Herman's Hermits
Penny Lane, Beatles
A Little Bit You, A Little Bit Me, The Monkees
How Can I Be Sure, Young Rascals
Carrie Ann, Hollies
Friday On My Mind, Easy Beats
Soul Finger, Bar-Kays
Gimme Some Lovin', Spencer Davis Group
98.6, Keith
The Beat Goes On, Sonny and Cher
I Had Too Much To Dream Last Night, Electric Prunes
I Dig Rock And Roll Music, Peter, Paul and Mary
I Can See For Miles, The Who
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