L'élection de François Mitterrand en 1981 crée une véritable déflagration de la bande FM, alors uniquement occupée par les 3 ou 4 programmes de la radio publique.
En 1981, Patrick Meyer est directeur de Radio 7, la station spéciale jeune de Radio -France. Quant son PDG censure Coluche, alors candidat à l'élection présidentielle, il démissionne. Patrick Meyer ne peut rater le coche, il lance immédiatement la radio dont il rêve depuis si longtemps. Sa maitrise du média et ses gouts musicaux vont faire le reste.
RFM trouve tout de suite le ton et le style FM, à la mode californienne, avec une programmation de qualité basée sur le rock classique, ce qui tombe particulièrement bien ,la production en ce domaine, du début des années 80 est absolument fabuleuse.
Coluche y anime une émission mythique. On peut y entendre également des animateurs débutants comme
- Albert Algoud
- Christian Allaert
- Karine Ambrosio
- Patrice Arditti
- Arthur
- Guillaume Aubert
- Laurence Boccolini
Rapidement, tout le monde ou presque écoute RFM, sur un émetteur puissant (en 1982, j'écoutais la fréquence parisienne de RFM sur les hauteurs du massif central !) au style sonore aisément identifiable. Patrick Meyer fait coïncider les deux rêves, le sien et celui de ses auditeurs
.
Seulement chez nous, on n'aime pas trop les gagnants de ce style, certains prennent peur alors que le reste de la bande FM est un maelstrom indigeste (nota: elle l'est toujours...). Résultat, elle est brouillée par l'état français pendant 423 jours à partir du 5 novembre 1981. Difficile, dans ces conditions, de garder un auditoire, même si l'écoute reste possible en fixe, avec un antenne directive, elle est impossible en voiture. On vient de tuer un état d'esprit, RFM ne s'en relèvera pas malgré l'autorisation de la publicité dés 1984. Patrick Meyer jette l'éponge en 1989 en revendant RFM à la "Crown Communication" qui transforme aussi sec la station en une bouillie infâme jusqu'à sa prise de contrôle par le groupe Europe 1 en 1994.
RFM continue maintenant son petit bonhomme de chemin avec une programmation très soft, centrée sur les titres "gold" des années 70 à 90. Mais la belle histoire des années 80 est bien finie, comme se sont envolées nos jeunes années...
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